Peut étre qu'il n'existe pas de fantóme heureux. Un fantóme doit tout prouver en premier et se prouver en dernier.
Il erre de mur en mur, à travers les vitraux de l'histoire, habitant des peintures foutues par la gravité ou une théière raffinée où des draps blancs amidonnés dans un sous sol humide (où des étincelles impromptues peuvent jaillir); et pense: je connais tout le monde de quelquepart. Ces doigts. Ce pouce. Pour lever la canne. Pour ordonner de tirer dans le vide. Peut étre que, contrairement à la chair et au sang incapables, ils comprennent que ce que veut dire étre cassés, c'est d'avoir la chance d'étre canonisé dans les mers élevées du réve. Le chagrin- la raison d'exister.
Ils m'ont emmené là où je ne m'y attendais pas. Où je ne savais pas que je voulais aller. Permission d'explorer des façons différentes d'écouter. Provoqué de faire mes preuves. Et d'assurer …
Pour moi où je suis et où j'étais, cette musique lacère l'idée que les hommes construisent souvent ce qu'ils ne méritent pas. Et ces hommes, comme des fantómes, la téte dans les mains, attendent d'étre pardonnés. La musique est le langage universel du pardon.
Vous tenez une lettre bizarre dans une bouteille. Une graine qui a eu ce dont elle avait besoin.
Preuve de fantóme.